Programme:

Magnificat pour chœur et orchestre en ré majeur BWV 243

Messe en sol BWV 236

Sanctus BWV 237 et 240

Un programme entièrement dédié au grand architecte de la musique : J-S Bach (1685-1750). Musicien, mathématicien, théologien, ce compositeur brille sur l’Allemagne Baroque. Il a porté la musique à ses sommets en faisant la synthèse novatrice des grandes traditions musicales polyphoniques et contrapunctiques européennes. Il forcera l’admiration des Romantiques tout autant qu’il fascinera les musiciens du XXème siècle et inspirera jusqu’au jazz. Tour à tour organiste, musicien de Cour et Cantor, il aborde tous les genres excepté l’opéra. Après avoir occupé différents postes en Allemagne, il prend la fonction de Cantor à l’église Saint Thomas et de directeur musical de la ville de Leipzig. Il y restera durant vingt-cinq ans et ce, jusqu’à sa mort. C’est là qu’il a composé la majorité de ses œuvres sacrées. Il est dans cette phase de sa vie où, comme le dit Forkel, son premier biographe, « il ne pouvait toucher une plume sans produire un chef-d’œuvre. »

Les pièces présentées aujourd’hui appartiennent toutes à cette période si fructueuse de la vie du maître du Baroque.

Il était d’usage, dans l’église luthérienne au XVIIIème siècle, de chanter le Magnificat, le cantique de Marie, tiré de l’évangile de saint Luc, aux vêpres des jours de Noël, de Pâques et de la Pentecôte. Pour ces occasions Luther avait retenu le texte et la musique du Magnificat catholique, issu d’une antique tradition remontant aux premiers siècles de la chrétienté mais il avait également donné une version en allemand. Dès sa première année à Leipzig, Bach compose donc un Magnificat pour les vêpres de Noël. A cette occasion particulière, licence était donnée de le faire exécuter en musique « figurée », c’est-à-dire avec voix et instruments et d’après le texte latin. Or il se trouve que cet unique Magnificat de Bach se retrouve en deux versions. La plus célèbre, en ré majeur, est un remaniement de la première version d’où sont retirés quatre mouvements spécifiques à la célébration de Noël et ramenée au seul cantique marial. Ainsi ce Magnificat pouvait-il être exécuté à l’occasion d’autres festivités. La première version, en mi bémol majeur, présente les morceaux connus, enrichis des quatre autres (dont deux en allemand), se rapportant à la célébration de Noël que sont « Von himmel hoch » n°2a, « Freut euch und jubilient » n°5a, « Gloria in excelsis Deo » n°7a et « Virga Jesse » n°9a. C’est cette version, complète et parfaitement exécutable, mais oubliée par la postérité que nous avons choisie d’interpréter aujourd’hui. La pièce comporte douze mouvements, cinq parties vocales (deux sopranos, alto, ténor et basse) et un orchestre baroque de trompettes, timbales, hautbois, cordes et basse continue, y compris basson. Dans une structure soigneusement conçue, quatre mouvements chorals sont répartis uniformément (1, 4, 7, 11). Ils encadrent des ensembles de deux ou trois mouvements chantés par une à trois voix, de couleur instrumentale individuelle. L’œuvre se termine par une doxologie chorale (12), qui conclut sur une reprise du texte du début. Durant sa période de Leipzig, le Magnificat de Bach est la première œuvre majeure sur un texte latin et pour cinq parties vocales.

Magnificat, J.S.Bach

Heure et lieu

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